dimanche 29 janvier 2023

Relier Bienveillance, Interdépendance et Gratitude

 


La bienveillance mérite de ne pas être conçue de manière étroite, voire étriquée, focalisée sur soi-même.

Un autre risque est aussi de confondre (se) faire du bien et (se) faire plaisir (cf mon article sur lesverbesdubonheur.fr Attention, plaisir - Le dessous des cartes : tu vas halluciner !)

J'ai proposé une conception de la bienveillance autour de 4 dimensions indissociables et réplicables :


Une bienveillance centrée sur soi-même fait fi des deux dimensions :

  • Toi et Moi : quand on ne porte pas attention et soin à autrui, humain ou autre qu'humains ; quelques fois la bienveillance à autrui est partielle : sélective, limitée à quelques personnes (par exemple les proches)
  • Moi dans des Nous : quand on ne considère pas et on ne contribue pas à nos écosystèmes d'appartenance : famille, voisinage, commune, ... jusqu'aux niveaux les plus larges : membre de l'humanité, membre du vivant, membre de l'univers.
La prise en compte de ces deux dimensions nait de la conscience de l'interdépendance dans le monde que nous vivons avec les autres humains et le vivant en général (autres qu'humains). Une évidence, une réalité, une vérité masquées souvent par un orgueil mal placé à la sauce "je me suis fait tout seul, je n'ai besoin de personne, je n'ai jamais rien demandé à personne" ou à une vision très superficielle de la vie.

Il est même possible qu'une ou les deux autres dimensions internes manquent à appel, notamment quand il y a confusion entre "bien" et "plaisir", entre motivations intrinsèques (aspirations profondes) et motivations extrinsèques (argent, pouvoir, regard des autres, ...) :
  • Moi, Je : quand les aspirations les plus profondes ne sont pas investies, enfouies sous les pulsions, les motivations de pouvoir, de biens matériels et de plaisir
  • Vous en Moi, quand le corps et le mental souffrent de comportements addictifs néfastes pour la santé (alcool, stupéfiants, dépendance numérique, manque de sommeil, sédentarité, ...)

L'interdépendance couplée à l'attention constitue la source d'une émotion positive qui cultive les relations et renforce la bienveillance dans un cercle vertueux : la gratitude. Plus nous prenons conscience de l'interdépendance, plus nous remercions la nature et les autres humains pour ce qu'ils nous donnent, plus on a l'élan de leur porter attention et soin.

Face à l'emballement climatique, à la destruction massive de la biodiversité, à la pollution, à la crise énergétique, à la pauvreté grandissante, aux risques de guerre, aux risques de nouvelles pandémies, aux risques de prise de pouvoir autocratique, ... la bienveillance sur les 4 dimensions évoquées précédemment pourrait être une approche vertueuse et pertinente pour prendre en compte tous ces enjeux. Pour le bien de notre planète et de tous ses habitants, humains et autres qu'humains.



dimanche 1 janvier 2023

Le Temps et Dame Nature

 


Son excellence auto-proclamée Le Temps et toute sa cour paradent en fanfaronnant dans une rare sortie dont l'a supplié sa chérie Urgence pour calmer son peuple.

 Il rencontre sur son chemin en un endroit isolé une femme qui pourrait être resplendissante si elle ne portait pas des traces de coups récents et plus anciens, peut-être de son époux violent ?

 « Quel est ton nom ? » l'interpelle brusquement le Temps qui s'agace du haut de son pur-sang de ne pas l'avoir vu faire ses révérences devant lui, et bien à plat.

 « Je suis Dame Nature » répond-elle aimablement semblant ne pas avoir pris ombrage du ton tonnerre et sans esquisser le moindre mouvement autre que celui de ses lèvres.

« Et toi, mon fils comment t'appelles-tu et qui sont tes frères à 2 et 4 pieds avec toi ? »

 « Damnée Nature, te voilà bien impertinente de ne pas reconnaître ni saluer comme il se doit ton empereur Le Temps qui fait les horloges et la météo. Et sache que les seules révolutions que l'on considère avec moi sont celles que je préside tous les jours et 24h sur 24 de la planète terre autour d'elle-même » dit-il manifestement très fier de son trait d'esprit que d'aucun pourrait trouver émoussé. 

 « Mon fils, comment te voilà élevé étrangement très au-dessus de ton nombril ? Crois-tu vraiment que tu sonnes le La tout autour de toi ? » dit alors Dame Nature.

 « Serais-tu folle, ignorante ou déconnectée des réalités pour ne pas voir ma mainmise totale sur la vie des hommes et des animaux qu'ils croient exploiter, mais qui en réalité subissent ma loi à moi, qu'ils soient sur terre, en mer ou en l'air, l'air de rien » continue Le Temps toujours fort content de lui-même et de ses traits d'esprit du même acabit.

 « Mon fils, je sens à tes mots que tu serais peut-être à la tête d'un château de cartes qui pourrait vite s'effondrer si une des cartes décidait de jouer son propre jeu de l'autodétermination et de la bienveillance, suivie par d'autres au vu des impacts positifs de ce jeu gagnant-gagnant. Et tu retrouverais ni plus ni moins le rôle qui devrait être le tien ».

 « Balivernes et impertinence ! Constate par toi-même ma toute puissance et cette magnifique pyramide qui me fait régner du haut vers le bas et même les machines de tous poils sont à ma botte. Mon tempo bat dans tous les cœurs, toutes les montres, toutes les horloges, tous les agendas, tous les objets électroniques jusqu'aux satellites. Et j'ai même réussi, tout en gardant le même tempo depuis des générations, à accélérer les rythmes. Et tout le monde n'y a vu que du feu. Je suis l’illusionniste ultime » réagit Le Temps en deux temps.

 « Mon fils, je te répète que même si ton illusion fait certes illusion, elle crèvera comme une baudruche, et je compte sur d'autres de mes enfants pour souffler ton château de cartes car aussi mal en point tu me vois aussi mal en point sont ou seront mes enfants à te laisser faire joujou en psychopathe avéré. »

 Le Temps est furieux qu'on puisse lui résister et lui tenir de tels propos de lèse-majesté.  Il se saisit de sa plus grande aiguille pour transpercer cette insupportable quand son cheval, lui aussi fils de Dame Nature, envoya d'une ruade son pesant et déplaisant cavalier sur les roses dont il fallut lui enlever les épines et pas seulement du pied.

L'amoral de cette histoire, facile à trouver, non ?

Mais pas facile à déloger.

Alors, joue la carte toi-aussi de l'envoyer sur les roses !

 La 2ème morale c'est que la conversation n'a pas tourné autour de Dame Nature, mais rien malheureusement d'inhabituel dans les temps qui courent ... trop vite. 

Alors, donnons-lui la parole, donnons-nous la parole nous toutes et nous tous enfants de Dame Nature.



Mes vœux pour 2023

 


L'état inquiétant de la planète nous invite individuellement et collectivement à plus de bienveillance envers le vivant, à utiliser notre intelligence - celle qui fait considérer l'humanité qu'elle est largement au-dessus du lot des autres espèces - dans le sens de la responsabilité, de l'imagination et de l'efficacité pour réparer et protéger.

Mes vœux à vous qui lisez ces quelques mots de pouvoir vous sentir bien dans la vie, bien entouré, bien dans votre santé physique, psychique et sociale et dans une bienveillance active et réciproque.

jeudi 29 décembre 2022

Ne pâtis pas de l'empathie et de la bienveillance !

 


Ce nouvel article m'a été inspiré par ma lecture toute fraiche du livre Human Psycho de Sébastien Bohler et d'un proverbe tibétain que j'ai découvert sur un réseau social "Fais-toi du bien sans faire de mal aux autres et fais du bien aux autres sans te faire du mal".

J'ai déjà évoqué sur lesverbesdubonheur.fr Sébastien Bohler auteur successivement de Le bug humain et Où est le sens ?, ses deux livres précédents. Les articles en question qui se réfèrent particulièrement à ces ouvrages sont :

Dans Human et Psycho, Sébastien Bohler (docteur en neurosciences et rédacteur en chef du magazine Cerveau & Psycho) pose le constat que l'humanité considérée comme un ensemble se comporte vis à vis du vivant comme un psychopathe. Il caractérise un psychopathe à travers 4 dimensions :
  • un ego surdimensionné qui le fait se considérer comme supérieur à tout et au-dessus de tout ;
  • la manipulation, l'exploitation et/ou la soumission pour arriver à ses fins ;
  • une absence totale d'empathie (une incapacité à l'empathie) ;
  • une irresponsabilité par rapport aux conséquences moyen et long terme de ses actes et une impulsivité. En cela, il me semble qu'on peut le rapprocher de la dérive N°5 du striatum (cf Le bug humain) : Après moi le déluge. Je donne ci-dessous le schéma résumant les 5 dérives du striatum


Ce rapprochement que je fais avec les dérives du striatum trouve un écho dans l'article La psychopathie - L’éclairage des neurosciences medicolégales de Jean Decety, professeur en neurosciences à l'université de Chicago (août 2020) : "Le striatum, structure sous-corticale, qui possède un rôle clé dans l’anticipation des récompenses et la prise de décision, semble hypertrophié chez les psychopathes incarcérés".

Sébastien Bohler évoque principalement dans son ouvrage un dysfonctionnement - sous-activité - du cortex orbitofrontal et de sa liaison avec l'amygdale (que l'on nomme parfois le centre de la peur dans le cerveau). Il s'arrête dans Human et Psycho sur chacune des 4 dimensions à la fois pour :
  • éclairer la psychopathie individuelle ;
  • faire une transposition par rapport au comportement de l'humanité dans son ensemble ;
  • proposer des pistes de "traitement" du psychopathe Humanité.

Vous avez dit "empathie" ?

Dans son livre de référence sur l'altruisme et la bienveillance Plaidoyer pour l'altruisme - la force de la bienveillance, Matthieu Ricard exprimait une forme de mise en garde pour la bonne compréhension de la notion d'empathie : l'empathie sélective, réservée aux proches ou aux personnes qu'on choisit n'est pas de l'empathie véritable et généralisée. Elle est ce que la coopération fermée est à la coopération ouverte. La coopération fermée est repliée sur elle-même, réservée à ses membres et possiblement orientée contre d'autres. La coopération ouverte est inclusive et respecte et prend en compte les autres parties prenantes et essaye de coopérer aussi avec elles.

Sébastien Bohler met lui aussi en évidence que l'empathie ne doit pas être exclusive. Il va plus loin en expliquant que l'empathie exclusive est à double tranchant : autant elle prend soin de certains, autant elle déconsidère les autres et autorise possiblement à les ignorer, voire à les instrumentaliser, les asservir, leur faire du mal sans état d'âme, les détruire, ... On peut trouver de nombreux exemples dans les conflits entre humains dans toute l'histoire de l'humanité jusqu'à ce jour (pays, religions, ethnies, races, supporters de club de foot, orientation sexuelle, ...). Sans parler bien évidemment de la (non-)considération des humains envers le vivant en général et chacune des espèces, avec un niveau d'empathie inversement proportionnel à la distance de l'espèce humaine par rapport à l'espèce concernée dans l'arbre des espèces. C'est ce que Sébastien Bohler développe également dans son livre.

Sébastien Bohler et Matthieu Ricard se rejoignent aussi sur l'enjeu de cultiver notre empathie, la renforcer en direction du vivant.

Quand la bienveillance n'est pas/plus là

Pour en revenir aux risques d'une empathie exclusive/sélective et ce qu'elle réserve à qui n'est pas dans le cercle fermé des sujets de l'empathie, je vous propose de les distinguer via ma modélisation d'échelle de la bienveillance :


Le déficit d'empathie, ce qui est exclu de notre cercle d'empathie, risque de nous faire tomber dans l'absence de bienveillance (indifférence, ignorance) ou/et dans la malveillance (s'autoriser à faire du mal sous prétexte que la personne/l'animal/l'espèce vivante serait partie négligeable, nuisible, ...). 

Il me semble important non seulement de distinguer ces deux risques, ces deux types de comportement, mais aussi de comprendre qu'il y a des situations où l'absence de bienveillance a de pires impacts que la malveillance. Pourquoi l'absence de bienveillance peut-elle être pire ? Parce qu'un être vivant (ou une population) peut essayer de se mobiliser pour se défendre face à une agression, à mettre en place une dissuasion qui freine voire empêche l'agression. Et ce n'est pas le cas face à de l'indifférence, et notamment envers des êtres vivants qui ont besoin d'interactions. Des situations où peut se faire ressentir le sentiment de ne pas exister, de ne pas compter, individuellement ou collectivement. 

Ne pas se perdre dans l'empathie

Le proverbe tibétain "Fais-toi du bien sans faire de mal aux autres et fais du bien aux autres sans te faire du mal" dans sa deuxième partie m'a rappelé les articles que j'ai écrits sur une bienveillance équilibrée qui ne se fait pas dans l'oubli de soi-même. Un oubli que l'on voit fréquemment dans le milieu associatif à travers le surengagement de certains bénévoles. Sujet que j'ai évoqué notamment dans les deux articles :
Cet équilibre est visé dans ma modélisation de la bienveillance en 4 dimensions indissociables et réplicables :


Il nous faut activer notre empathie et notre bienveillance à la fois pour nous-mêmes (nos aspirations - Moi Je -, notre hygiène de vie - Vous en Moi -), pour autrui (relation interpersonnelle, inter-individus humains et autres qu'humains - Toi et Moi), pour nos écosystèmes d'appartenance (Moi dans des Nous), en explorant toutes les strates de notre société, du plus petit (le couple) au plus vaste (le monde du vivant).

Réciprocité et équilibre dans l'empathie

Ne pas se perdre dans l'empathie n'est pas de notre seule responsabilité individuelle. C'est ce que j'ai évoqué dans mon article Un "prends soin de toi !" qui passe mal.

J'y ai développé l'idée d'une équation de l'équilibre des responsabilités de bienveillance :


Cette réciprocité mérite de ne pas être envisagée dans une dimension comptable, stricte ou donnant-donnant. Il s'agit quand cela est possible d'inviter le sujet de notre empathie à nous prendre aussi en considération pour nous aider à ne pas nous perdre dans l'empathie car il y a le risque que nous pâtissions lui/elle et nous d'un surengagement de notre part. Autrement dit, il s'agit de considérer un enjeu gagnant-gagnant Vs un enjeu donneur-receveur qui finirait par devenir perdant-perdant. C'est aussi une perche à lui tendre pour l'aider à cultiver sa propre empathie et à se faire du bien lui/elle-même par l'empathie qu'il/elle active.

Cette équation mettant en jeu la réciprocité est implicite dans le réseau interconnecté de différents entités (individu ou collectif/communauté) à travers les 4 dimensions présentées précédemment (la réciprocité étant représentée dans les liens 5 et 6):





L'exemple est ici donné en termes de bienveillance réciproque et mutuelle pour ce qui concerne la vie professionnelle.


Empathie et enjeux d'unification

Sébastien Bohler traite longuement et pertinemment (compte tenu du processus dramatique en cours en termes de réchauffement climatique et de destruction de la biodiversité) du rapport de l'humain avec la nature.

Avant la lecture de Human & Psycho, je voyais un enjeu de double unification pour l'être humain, présenté schématiquement et formalisé ci-dessous :




Je ressors de la lecture de son livre avec un troisième enjeu d'unification : celle de l'humanité - en tant qu'ensemble - avec le vivant, qui va au-delà du rapport de chaque individu avec le vivant. Et sa grille d'analyse à travers les 4 caractéristiques de la psychopathie me semble intéressante à utiliser, dans une logique d'unification :

  • les êtres humains individuellement et collectivement (à toutes les strates de la société) ne sont pas au-dessus des autres espèces ; et s'ils pouvaient l'être selon un ou quelques critères bien isolés, alors ils devraient plutôt considérer qu'ils ont une responsabilité plus grande que les autres espèces pour préserver la planète et l'univers (en lien avec le 4ème point) ;
  • ils doivent considérer autrui, humains et autres qu'humains comme des sujets et non comme des objets, des choses ; ile doivent agir dans la bientraitance et dès lors que c'est possible le faire dans la coopération ; 
  • ils doivent leur prêter attention avec bienveillance et essayer de comprendre leur situation, leur état de santé, leurs enjeux, leur avenir, leurs attentes ;
  • ils doivent s'intéresser et prendre en compte des potentielles conséquences à court, moyen et long terme et se fixer comme ligne directrice : la préservation et la réparation des écosystèmes. Une responsabilité vue comme un devoir, un engagement, un élan de justice, de bienveillance, de solidarité.

Empathie et bienveillance, c'est indéniablement exigeant

Je me désole depuis un moment chaque fois que j'entends des personnes assimilant la bienveillance à la  complaisance, à la tendance à vouloir faire plaisir à tout prix et/ou à ne pas parler de choses qui pourraient fâcher.

Selon moi, la bienveillance et l'empathie est indéniablement exigeante. Pourquoi ? Parce que ...

  • activer la bienveillance sur les 4 dimensions (Moi Je, Toi et Moi, Vous en Moi, et Moi dans des Nous) n'est pas facile et n'est pas forcément bien vu, d'autant plus quand il s'agit de se revenir à un engagement équilibré (en cas de surengagement) pour se préserver ;
  • élargir son cercle d'empathie est un processus qui fait bouger les lignes de son rapport à autrui, humains et autres qu'humains et peut avoir des conséquences par exemple sur son alimentation, avec un entourage qui peut être bloquant ou non facilitant ;
  • je ne vois pas comment un tel élargissement pourrait ne pas conduire à une sobriété et notamment en terme de consommation ; même si je suis absolument convaincu de l'effet "sobriété heureuse" (pour celles et ceux qui ne sont pas déjà dans une sobriété forcée de pauvreté), nous sommes dans une société poussant aux comportements addictifs de consommation, et il faut de la détermination pour en sortir ;
  • comme je suis convaincu de l'importance de la réciprocité, il faut savoir inviter, demander, voire exiger la réciprocité dans le cadre de l'équation de l'équilibre de responsabilité de bienveillance ;
  • on peut se sentir impuissant tout seul, ou au niveau de son foyer face aux enjeux vitaux et à l'état très préoccupant de la planète et des écosystèmes. Il faut beaucoup de détermination pour faire sa part, alors qu'éventuellement le voisinage y est insensible voire réfractaire, pour chercher d'autres personnes, collectifs avec qui faire ce que l'on ne peut pas faire tout seul dans son coin.
Et une bienveillance à la juste hauteur est tellement exigeante  que c'est probablement aussi une des raisons du fort niveau d'inaction face à des enjeux que nous devrions considérer individuellement et collectivement comme vitaux.

Pour d'autres considérations sur l'empathie, je renvoie à ma série d'articles sur autourdelabienveillance.fr - Tirons des fils de l'empathie en lien avec la bienveillance - en 3 parties : partie 1, partie 2, partie 3.




jeudi 13 octobre 2022

Une équation pour une Société et des Territoires de la Bienveillance

Je propose dans la présente publication une équation mettant en jeu 5 ingrédients pour investir la bienveillance, aussi bien individuellement que collectivement, dans l'idée de cheminer vers la Société et des Territoires de la Bienveillance dont j'ai lancé l'idée :


Le même schéma est aussi disponible en version pdf.

L'ordre dans lequel sont donnés les ingrédients a toute son importance. Comment bâtir une Société et des Territoires de la Bienveillance sans considérer en premier lieu la tolérance

jeudi 6 octobre 2022

Aidants : Prendre soin de moi ?¿

Ce jeudi 6 octobre 2022, c'est la journée des aidants familiaux.

L'"aidant familial" est une personne qui vient en aide d'une personne proche de sa famille. Cette dernière étant dépendante ou handicapée. Cette aide a un caractère "non professionniel" (à différencier avec un aidant professionnel). Le terme "proche aidant" ou "aidant" élargit le terme "aidant familial" aux personnes qui aident à titre non professionnel, tout en n'étant pas un membre de la famille de la personne aidée. 

Depuis quelques années, notre société a pris conscience de l'importance des aidants pour maintenir les personnes aidées à leur domicile (caractère notamment économique) et souvent au milieu de leurs proches (caractère d'humanité).

Des lois ont été votées pour donner des droits aux aidants : droit au répit, congés, temps partiels, aides financières, ... (cf Guide ministériel du proche aidant).

mercredi 28 septembre 2022

Articulation des responsabilités individuelle et collectives : ça chauffe !

Où il sera question dans cet article de l'articulation des responsabilités face aux enjeux sociétaux, et notamment les enjeux climatiques et un sujet brulant de l'actualité : le coût du chauffage ce prochain hiver.

De la QVT à l'écologie

Dans de nombreux articles que j'ai rédigés pour laqvt.fr (site internet sur la QVT - Qualité de Vie au Travail), j'ai évoqué un enjeu central : l'articulation entre responsabilités individuelle et collectives. Le dossier Articulation des responsabilités y est consacré.

Le schéma ci-dessous résume différents enjeux et une double dynamique verticale : 

  • descendante et classique (qui part de la responsabilité collective vers la responsabilité individuelle) 
  • et ascendante (qui part de la conscience et l'action individuelle vers la conscience et l'action collective). 


Ressortent de ce schéma 3 grands niveaux de responsabilité :

  • la responsabilité individuelle (ce que je pense et fais pour moi-même)
  • la responsabilité interpersonnelle (ce que je pense et fais pour toi en lien avec ce que tu penses et fais pour moi)
  • les responsabilités collectives (ce que nous pensons et faisons ensemble au sein d'un collectif ou d'une communauté, à toutes les strates de la société).
La QVT est vue comme un enjeu d'attention, de prise de décision, de conduite des actions et d'analyse des impacts des actions, au sein d'un cercle vertueux faisant vivre notamment les valeurs de bienveillance (porter attention et agir), de confiance, d'humilité et gratitude.

Cet enjeu d'articulation des responsabilités vise à s'extirper de phénomènes peu productifs, improductifs voire contre-productifs dans lesquels on se renvoie dos à dos les responsabilités individuelles et collectifs. Cela a été particulièrement flagrant avant 2010 sur les questions de santé psychique au travail où le mouvement patronal réduisait les questions de stress au travail à une fragilité individuelle alors que les représentants des salariés et les chercheurs et experts de la santé au travail pointaient la dimension collective et systémique (les conditions de vie au travail impactent la santé psychique).

Face à la situation d'emballement climatique, je vois de la même façon un enjeu central d'articulation des responsabilités avec ces deux types de dynamique : du collectif à l'individu et de l'individu vers le collectif. Un équilibre des responsabilités que j'ai abordé d'une façon différente avec l'enjeu de bienveillance dans mon article récent Equation des responsabilités de bienveillance. Le schéma ci-dessous qui part de l'individu, résume cette équation :

Article épinglé

Problème DE bienveillance et AVEC la bienveillance

  Voici un bref constat en deux points sur ce qui ne va pas selon moi avec la bienveillance actuellement dans notre société. Avant d'en ...

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